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Voici quelques témoignages issus du voyage jeune de février 2023 :
Nino, 12 ans, non-voyant
Ce voyage m’a apporté du bonheur. Aussitôt arrivé dans le désert, j’ai descendu les dunes en courant. Je me sens libre car il y a peu d’obstacles et les gens sont sympas, tolérants et sans jugement ! J’ai aimé les moments de relaxation et de jeu dans les dunes. J’ai appris que j’aimais bien me détendre.
J’ai aimé faire le pain avec une grande simplicité. En plus il est super bon ! J’ai découvert que j’aimais la vie nomade, vivre avec peu, se rassembler le soir autour d’un feu. Ce voyage permet d’apprendre qu’on peut n’a pas besoin de confort pour être heureux. Les épreuves nous permettent de nous relever plus fort. Moi, je ne me laisse pas abattre !
Ilian, 12 ans, malvoyant
C’est une expérience unique ! Je ressens de la joie ! C’est tellement inhabituel ! Je me sens énergique ! J’ai été surpris qu’on puisse vivre avec si peu ! .Je pensais que ça serait plus dur pour moi et je découvre que j’en suis capable. J’ai aimé le bivouac et j’ai même appris à guider un dromadaire !
J’aime bien être dans le désert. C’est mon endroit préféré : on est plus libre, c’est plus grand. C’est important.
Issa, 15 ans, non-voyant
Depuis le voyage je marche beaucoup mieux ! Et j’ai beaucoup aimé monté sur le dromadaire, je n’ai pas eu peur et je respecte beaucoup ces animaux.
J’ai été frappé de réaliser que les chameliers rient et chantent beaucoup, dès le matin !
Avant j’avais beaucoup de mal à me lever le matin. Maintenant je me lève tôt et je me dis que je vais passer une bonne journée !
Aurélien, 14 ans, malvoyant
Ce que j’aime dans ce groupe c’est que je ne sens aucun jugement. On était des inconnus hier, et sous les étoiles on s’est raconté toute notre vie. Soudain on a confiance et on se livre. J’ai fait confiance à des personnes que je ne connaissais pas et on s’est bien amusé tous ensemble. ça faisait longtemps… Ça transforme la façon de voir les choses, de communiquer. C’est enrichissant.
L’adolescence est un temps de transition. Ce voyage m’a apporté des outils pour mieux me construire.
Simon, 17 ans, malvoyant
Dans le désert on peut oublier nos soucis, on peut enfin respirer : J’ai le sentiment d’avoir reçu un rayon qui m’éclaire. Je ressentais des conflits à l’intérieur de moi. Je suis heureux d’avoir pu avancer de quelques pas. J’ai beaucoup aimé discuter pendant la marche, J’ai parlé de problèmes très intimes, je me suis relâché. J’ai aimé participer à l’installation du camp, faire le sketch et jouer tous ensemble dans la grande dune !
Vivre comme les nomades c’est une expérience unique, ça nous apprend beaucoup de choses, on peut réfléchir sur nous, notre vie. Ici tu es toi avec tes compagnons. Pendant ce voyage j’ai trouvé une voie pour mon avenir, je ne pensais pas que ce serait possible. Et j’ai pris conscience de la beauté de la vie.
Amory, 16 ans, voyant
Après deux années d’attente et plusieurs reports, trois voyages ont enfin pu être réalisés en février et mars, pour la plus grande joie des participants.
Un équipage joyeux, chantant et dansant sur les dunes et autour du feu. Ils ont aussi cuisiné, beaucoup joué et se sont posés au coucher du soleil pour écouter l’incroyable silence du désert. “Avant le voyage j’avais un peu d’appréhension du fait d’arriver dans un endroit « vide » et quand je suis arrivé, ça m’a fait un bien fou car dans le désert, nos sens sont en repos, que ce soit la vue, l’ouïe, … Et ça procure un sentiment de liberté qui nous rend heureux. Dans le désert on ne peut être que heureux ! ”
” Marcher et vivre dans le désert avec des personnes sourdaveugles est un privilège car nous redécouvrons ce que veut dire prendre le temps de vivre l’instant en portant notre attention sur l’autre ; le regarder bien en face afin qu’il lise sur nos lèvres, le toucher sans crainte afin qu’il sache que nous sommes là, se laisser toucher pour entrer en relation et apprendre les rudiments de la langue des signes afin de communiquer avec certains ; pour l’un d’entre eux ces signes sont dans nos mains puisqu’il ne voit pas et n’entend pas..” – Le Président de Phare d’Ouest
Ils avaient tous un grand besoin de se ressourcer… Dans cette immensité de sable ou l’eau est précieuse, le vent a soufflé. Ils ont avancé ensemble, en véritable cordée solidaire. “J’ai pris mon envol pour le désert où j’ai vécu en immersion complète dans une nouvelle famille nomade. Ce fut un intense moment d’échange de cultures, de partages au rythme tranquille des dromadaires. Sans crainte aucune pour franchir les dunes et découvrir des animaux L’écoute magique du silence m’a permis de repeindre le monde “aux couleurs d’une nouvelle vie généreuse et profonde, pour vivre avec d’autres le bonheur : celui de la différence“
“Avec ce séjour itinérant, tous nos repères volent en éclat. On adopte un autre rythme de vie, on rencontre un autre monde. Le fait de dormir dehors toutes les nuits, de vivre 24h sur 24 avec la nature, le soleil et la lune, est très marquant. Les marches nocturnes silencieuses où tout est encore plus feutré, m’ont donné un sentiment de plénitude… Le temps s’arrête, le silence est omniprésent, je me suis libéré d’une énorme chape de plomb que je ne soupçonnais même pas !“
“J’ai osé le désert et cette aventure a changé ma vie. Je suis une jeune femme de 34 ans et aussi loin que je me souvienne j’ai toujours manqué cruellement de confiance en moi mais je peux dire que c’est du passé !
J’y ai fait des rencontres magnifiques et je n’ai pas de mot assez fort pour décrire la gentillesse, la joie de vivre de notre guide et de nos chameliers. Après des kilomètres dans le sable fin, plusieurs nuits dans le calme du désert et avoir chanté et dansé autour du feu… il a fallu rentrer en France.
A mon retour, en plus du sable dans mes affaires, je suis rentrée avec une très belle énergie. Mes batteries étaient rechargées. Ce voyage m’a apporté la libération mentale dont j’avais toujours eu besoin. Depuis, j’ai osé créer mon entreprise dans le domaine des massages bien-être. Vivre de ma passion est un bonheur sans nom. J’ai voulu donc j’ai pu ! Quand on veut on peut mais ensemble on va plus loin! Alors merci à tous et bravo à Marie-Hélène de proposer cette expérience à travers le désert. Ce n’est pas qu’un simple voyage mais une très belle introspection et une belle leçon de vie.”
“Comment se faire témoin d’un périple où seul le sable enregistre la marque de nos pas et de nos danses, traces que le vent s’empresse d’effacer ; où le passage furtif de nos ombres sur la dune est vite occulté par le soleil brûlant ; que nos chants et nos rires joyeux le soir autour du feu sont littéralement absorbés par la nuit sombre et impénétrable. Voici ce qui pour moi constitua la clé d’un tel séjour : j’ai retenu la notion de dépouillement. Le désert est absence, vide, désolation, espace pauvre et menaçant. Oui c’est vrai en partie, mais pas seulement. Ce « désempli » n’est pas néant, il laisse place à beaucoup d’autres sensations, émotions, pensées, qui justement apparaissent plus rarement dans nos sociétés occidentales de confort et d’abondance.”
“Je suis arrivé chargé d’un vaste panel de représentations, de certitudes, et aussi d’interrogations, de doutes, de craintes…Et puis le temps d’une expérience, qu’il reste à vivre pour comprendre, le désert a tout effacé de ces tourments. Ou plutôt – je ne m’en suis rendu compte qu’au terme de ce séjour magique – le désert m’a en quelque sorte prestidigité. En un tournemain, il m’a d’abord lestement débarrassé de mes tracas de pacotille superflus. Puis il m’a ceint du chèche de la ressource inépuisable, de l’adaptation et de la débrouillardise face aux événements imprévus. De retour au pays où coulent les rivières et verdissent les collines, je mesure à peine que le désert magicien a su m’apprivoiser et me faire découvrir la profondeur de l’amitié Bien au-delà du regard. Et comme l’aviateur de Saint-Exupéry en panne au désert, a su réparer et repartir après avoir rencontré le Petit Prince, je lui confierai le mot de la fin avant de vous quitter et vous inviter à Oser le Désert. On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux.”
Sophie Gomez. Tunisie, Sahara, octobre 2019
Le projet Oser le désert, un voyage qui ramène à l’essentiel, une trêve dans le temps marquée par un souffle de paix…
Au cœur du Sahara, happée par la paix de son atmosphère presque sacrée, j’ai découvert les bienfaits que pouvaient avoir sur moi une pleine immersion dans un milieu naturel loin du tumulte de la ville et des technologies distrayantes pour l’esprit : un recentrage sur le moment présent, sur moi, mes sensations et l’appréciation de chaque petits instants même dans les moments d’inactivités, extrêmement régénérant dont je n’imaginais pas avoir à ce point besoin jusqu’à ce que je le vive. Aidée par cet environnement si calme et serein comme hors du temps, libérée du bruit des rues circulantes et de la foule qui rappellent constamment à la vigilance, je me suis surprise à ressentir un niveau de calme et de lâcher prise général que je n’avais pas expérimenté avant.
Cette évasion en groupe m’a aussi permise de faire de très belles rencontres humaines, une reconnexion aux autres dans le partage des moments du quotidien, dans l’échange et l’entraide, les rires et la force des liens qui se construisaient au fil des jours. Je suis ravie d’avoir participé à ce voyage et j’ai maintenant le privilège de pouvoir me souvenir de toute cette expérience et ce qu’elle m’a apportée de positif. Découvrir un endroit hors du commun et son histoire. Côtoyer et échanger avec une autre culture que la mienne et tous ces jolis moments qu’ils soient forts ou en simplicité vécus en compagnie du groupe : les longues marches parmi les dunes de sable fin dans l’équilibre parfait de la chaleur enveloppante du soleil et la douceur d’une brise légère le jour, ou marcher dans la fraîcheur sombre et paisible de la nuit. Marcher dans le relief des dunes et lâcher prise, seule, en silence ou accompagnée des explications captivantes du guide, des discussions conviviales avec le groupe. Le plaisir d’écouter leurs descriptions du paysage, des dunes aux formes variées et aux couleurs changeantes au fil de la journée, le ciel et son bleu pur le jour et ses myriades d’étoiles la nuit.
Bravo et immense merci à tous les enfants de l’école St Joseph d’Abbaretz pour leur impressionnante motivation, leur courage et leur touchante générosité. Merci aux enseignantes et à Mme Racineux, directrice de l’école pour la magnifique organisation de ce cross déguisé avec beaucoup de créativité, merci aux parents et merci à tous les parrains ! Nous sommes très reconnaissants pour cette action qui va soutenir la prochaine expédition des ados !
Livre d’or audio de l’avant première qui s’est déroulée au cinéma Eden d’Ancenis le 12 octobre 2018.
En présence de Mme Perrouault représentante de la direction commune La Persagotière / Les Hauts-Thébaudières : Instituts spécialisés dans l’accompagnement des personnes en situation de handicap auditif et visuel et partenaires de l’association Au-delà du regard.
Invité, M. Dibon, le principal du collège partenaire Aristide Briand de Nantes, qui accueille des jeunes malvoyants et non-voyants. Cette exposition donne un bel aperçu des expéditions « Oser le désert » organisés depuis 12 ans par l’association.
L’exposition est visible jusqu’au 15 février dans le hall de la Persagotière, 2 rue René Dunan, à Nantes, puis à l’Institut Les Hauts-Thébaudières, route de St-Fiacre à Vertou jusqu’au 30 mars.
Cette manifestation était suivie de la projection du film au cinéma Bonne Garde devant 200 élèves du collège Aristide Briand, des stagiaires adultes de l’Institut Les Hauts-Thébaudières ainsi qu’un groupe de jeunes suivis par l’Institut de la Persagotière.
Les jeunes participants aux expéditions « Oser le désert » : Romain Herry, Mahdia Farid, Hugo Girard, Emmie Lapendry, Kecy Khan et Raphaël Thétiot étaient très heureux de répondre aux nombreuses questions de leurs camarades.
SAMEDI 23 Février 2019 à 19h30 « VIVONS ENSEMBLE UNE EXPERIENCE UNIQUE »
Salle des fêtes de Ploubalay – Beaussais-sur-Mer
Au profit de l’association « Au-Delà du Regard » Association d’aide aux malvoyants/non-voyants
Dans le cadre du festival, « Le Rendez-Vous du Livre et du Film accessibles à tous »
Le vendredi 1er mars 2019 à Strasbourg – Cinéma Vox (17 rue des Francs Bourgeois 67000 Strasbourg)
Cet événement, première édition du nom, a pour objectif de devenir le rendez-vous strasbourgeois et même national incontournable de l’accessibilité à la culture à tous.
Yves WANSI, porteur du projet :
« Tout est parti du film de notre expédition en Sibérie “Défi Baïkal” réalisé par Olivier weber en 2017. Étant sélectionné dans plusieurs festivals de film d’aventure nationaux, et internationaux, ce film a remporté quelques prix. Nous étions régulièrement invités dans ces événements pour rencontrer le public et animer des débats après nos projections. À chaque festival où nous étions, je me rendais compte que les films et livres qui étaient présentés n’étaient pas facilement accessibles à tout type de public. Après quelques mois de réflexion, nous nous sommes dit qu’il y avait une carte à jouer à Strasbourg, celle de créer un événement de qualité où le cinéma et la littérature seraient facilement accessible à tout le monde au même moment sans toutefois ramener un antagonisme entre les personnes ayant un handicap ou non ».
En octobre dernier, Giacommina Dussol, Audio-descriptrice passionnée et co-organisatrice de l’événement, avait déjà présenté un extrait de notre film au festival « Retour de Cannes », d’Oppède (Vaucluse). C’est avec enthousiasme queGiacommina a souhaité mettre à nouveau en tout premier plan le film de Luc Maréchaux.
Le but de ce festival est aussi d’inciter les libraires de Strasbourg et d’ailleurs de s’intéresser un peu plus aux livres audio, afin que les malvoyants, non-voyants et voyants puissent ensemble avoir un large choix de livres dans les catalogues des librairies.
« Au-delà du regard, oser le désert » sera – au même titre que tous les films projetés – accessibles à tout public en audio-description et sous-titré. La projection sera suivie d’un échange avec le public.
Une exposition des photos issues de nos voyages précédents figure aussi au programme du festival.
Un concert de gospel aura lieu le dimanche 16 décembre à 18 heures, à l’église du Cellier.
Cet événement est organisé par la Mairie du Cellier.
L’entrée est libre , et les dons seront au bénéfice de notre association.
Venez nombreux !
